Étudier le Droit à l’ENS
Le parcours « Droit » du Département de sciences sociales de l’École normale supérieure propose aux normalien(ne)s une formation en Droit qui se compose de cours de Droit public et privé, avec un accent mis sur le Droit international, l’histoire du Droit et la théorie et la philosophie du Droit, dans une optique comparative. Il s’agit de cours d’initiation et d’approfondissement pour les élèves souhaitant commencer cette matière (en appui à un parcours universitaire en Droit) ou simplement s’y initier lors de leur scolarité à l’ENS, ou encore dans le cadre de la préparation des concours administratifs.
Ces cours permettent d’acquérir un niveau L3 en Droit, puis de se spécialiser avec des cours de niveau Master, des cours d’approfondissement ainsi que des ateliers d’actualité internationale et de négociations internationales, des séminaires de recherche et, suivant les années, un ou deux séminaires d’élèves.
Cette année, en 2023-2024, deux séminaires sont organisés par les étudiant-e-s du Parcours Droit :
- Pratiques juridiques de l’impôt contemporain.
Par ailleurs, des étudiants de la filière Sciences du politique et du gouvernement (ex-filière "Politiques publiques") organisent un séminaire intitulé l’Etat en question(s).
Tous ces séminaires sont des programmes cohérents et en prise avec l’actualité. Ils ont tous les trois invité des acteurs politiques et juridiques de premier plan.
Concours d’entrée voie universitaire en Droit
Le parcours Droit recrute chaque année plusieurs étudiant-e-s en Droit, au sortir de la Licence 3 (les étudiants en L2 ou en M1 ne sont pas éligibles). Le concours d’entrée à l’ENS voie universitaire est ouvert à tous les étudiants et toutes les étudiantes de France. Les candidatures de province sont vivement encouragées.
Ces dernières années, nous avons recruté des étudiant(e)s venant des universités de Paris mais également de Clermont-Ferrand, Toulouse, Bordeaux, Rennes, Tours, Poitiers, Lyon, Montpellier, etc., et, via le concours « Sélection internationale », de Bruxelles, Montréal, etc.
Le parcours Droit privilégie les profils diversifiés et les candidat-e-s souhaitant étudier et mener des recherches en Droit dans une perspective pluridisciplinaire.
Le concours d’entrée à l’ENS voie universitaire comprend un dossier (CV, résultats universitaires et petit projet de recherche avec bibliographie), une épreuve écrite (qui consiste en un exercice de réflexivité sur le thème choisi par le candidat pour son projet de recherche, et n’est pas un examen "ordinaire" de Droit) et d’un oral sur le profil et le projet des candidats (sous forme d’échanges et de discussion avec le jury, il ne s’agit pas d’un Grand oral général).
Le parcours Droit recrute en priorité des étudiant(e)s en Droit ou, mieux, des étudiants inscrits en Droit et dans une autre matière, ou qui ont suivi des cours dans d’autres disciplines (tous les profils sont appréciés, autorisez-vous à postuler). Les candidat-e-s doivent être intéressé-e-s par la recherche et l’enseignement du Droit sans, évidemment, qu’ils soient requis de leur part d’être certain-e-s de s’y destiner.
Une fois intégré-e-s à l’ENS, les étudiant-e-s continuent leur cursus de Droit à l’Université, dans le master 1 Systèmes juridiques et droits de l’homme (l’inscription en M2 est ensuite possible dans tous les M2 de France) co-habilité par l’Université Paris Nanterre et l’École normale supérieure (parcours « Théorie et Analyse du Droit » ou « Histoire et Anthropologie du Droit », éventuellement « Droits de l’Homme »), tout en suivant en parallèle des cours et séminaires à l’ENS en Droit et dans d’autres disciplines (langues étrangères, histoire, philosophie, sociologie, anthropologie, géopolitique, linguistique, etc.). Les étudiant-e-s bénéficient d’un suivi et de conseils individualisés dans la conduite de leur projet universitaire (tutorat par un enseignant de l’ENS). En plus d’un environnement stimulant, caractérisé par une recherche vivante et foisonnante, les étudiant-e-s recruté-e-s bénéficient des infrastructures (logement, bibliothèque, cantine), des partenariats avec des institutions étrangères, des projets transdisciplinaires de recherche et de la vie associative de l’École.
Au terme de leur scolarité, les normalien-ne-s issu-e-s de ce concours reçoivent le diplôme de l’École Normale Supérieure, à l’instar des normalien-ne-s recruté-e-s par le concours voie CPGE et la Sélection internationale.
Procédure d’admission
Le concours s’effectue en deux phases : l’admissibilité et l’admission.
La phase d’admissibilité se fonde sur un dossier privilégiant les résultats académiques et surtout le projet de recherche.
Le dossier de candidature comprendra les pièces suivantes :
Les lettres de recommandation sont proscrites.
À l’issue de l’examen des dossiers, les candidats retenus sont convoqués pour deux épreuves d’admission : une épreuve écrite et une épreuve orale.
Les candidats peuvent présenter leur candidature dans deux départements mais ils doivent l’indiquer dans leur candidature. S’ils sont déclarés admissibles par ces deux départements ils devront choisir le département pour lequel ils passeront les épreuves d’admission. Les candidats qui sont intéressés par la spécialisation "Sciences du politique et du gouvernement" sont invités à le faire savoir dans la lettre de motivation de leur dossier. Notez que cette spécialisation ne fait pas l’objet d’un concours ou d’un jury particulier et que les candidatures doivent être demandées en Droit ou en sciences sociales ou en économie.
L’épreuve écrite, d’une durée de 3h, n’est pas un contrôle de connaissances. Elle consiste en une invitation à faire retour sur votre projet à partir d’un texte de théorie du Droit évoquant des questions méthodologiques.
L’épreuve orale (20 min) comprend deux phases :
- une présentation par le candidat de son parcours et de ses projets (projet de recherche et d’études, projet professionnel) d’une durée de 5 minutes maximum,
- puis un entretien avec le jury. Cette épreuve ne porte pas sur des connaissances attendues mais est centrée sur la motivation des candidats (insertion dans l’École) et leur aptitude à défendre et interroger leur projet de recherche.
Les résultats finaux prennent en compte la qualité du dossier de candidature ainsi que les résultats des deux épreuves d’admission.
La liste principale établie par le jury du concours peut être complétée par une liste complémentaire classée.
Le calendrier du concours Normalien étudiant Lettres 2024 est le suivant :
Quelques précisions concernant le projet de recherche
Le projet de recherche porte sur un sujet d’étude choisi par le candidat ou la candidate. Il doit être personnel et doit expliquer pour quelles raisons le sujet retenu et/ou la manière dont il est envisagé est digne d’intérêt, à la fois du point de vue des candidat-e-s (de leur parcours, compétences, centres d’intérêt, etc.) et au regard de la littérature existante, des règles juridiques en vigueur, des décisions récemment rendues, d’événements récents, etc.
Le candidat ou la candidate doit problématiser le sujet retenu et émettre une thèse, ou au moins formuler des hypothèses. Il ou elle doit évoquer les recherches et réflexions qui pourraient valider ou invalider ces hypothèses, autrement dit exposer, même avec quelques approximations, la façon dont il ou elle envisage d’étudier la question qu’il ou elle a formulée et problématisée.
La forme est libre mais le projet doit être clair, étayé et structuré.
Il n’est pas attendu d’un-e candidat-e qu’il présente un sujet de thèse ni qu’il ou elle arrive à l’audition en ayant déjà fait le tour théorique de son sujet.
En revanche, le jury sera sensible au caractère personnel de la recherche proposée (il ne s’agit pas d’une dissertation, ni d’un travail formaté préparé par d’autres), aux capacités du candidat ou de la candidate à nourrir une discussion sur le sujet, et à adopter un certain recul critique vis-à-vis de sa démarche.
Parce que les parcours du master « Systèmes juridiques et droits de l’Homme » auxquels les enseignant-e-s de l’ENS prennent part sont « Théorie et Analyse du Droit » et « Histoire et Anthropologie du Droit », le jury Droit de l’ENS privilégie les projets et profils mettant l’accent sur la théorie et la philosophie du Droit, l’histoire et l’anthropologie du Droit ainsi que sur le Droit comparé et le Droit international. Il examine cependant avec intérêt tous les dossiers, y compris relatifs aux (seuls) droits de l’homme ou au Droit privé.
Informations sur le concours "étudiants" :
Le sujet écrit et le rapport du concours 2021 sont disponibles ici :
https://www.ens.psl.eu/sujets-et-rapports-du-concours-normalien-etudiant-lettres-et-concours-medecine-humanites-2021
Et le sujet écrit et le rapport du concours 2022 là :
https://www.ens.psl.eu/sujets-et-rapports-du-concours-normalien-etudiant-lettres-et-concours-medecine-humanites-2022
Afin de s’informer sur le concours, les étudiant-e-s sont invité-e-s à consulter régulièrement le site de l’Ecole et celui du Département de sciences sociales.
Par souci d’égalité entre les candidat-e-s, l’administration et les membres ne fournissent pas d’informations autres que purement administratives sur le concours étudiant-e-s. Les candidat-e-s peuvent en revanche s’informer en contactant d’anciens étudiant-e-s du Parcours Droit, notamment à travers l’association JurisprudENS.
Concours d’entrée voie internationale en Droit
Les informations générales sur le concours voie internationale dans l’Ecole peuvent être trouvées ici :
ou, en anglais, ici https://www.ens.psl.eu/en/academics/admissions/international-selection
Les lauréats du concours sont normaliens étudiants. Ils perçoivent une bourse mensuelle d’un montant de 1000 euros pendant 3 ans et disposent d’une chambre sur un des campus de l’École. Au terme de leurs études, ils obtiennent le diplôme de l’École normale supérieure ainsi qu’un master dans leur domaine de spécialité.
Une fois le dossier examiné, le concours comprend un écrit (coefficient 1) et un oral (coefficient 2) au niveau du Département pertinent, puis d’un oral (coefficient 2) au niveau de l’Ecole.
Le jury est ouvert aux candidatures en provenance de tous les continents, à condition que la langue française soit maîtrisée, que le dossier universitaire soit bon, et surtout que le projet de recherche soit convaincant. De ce point de vue, nous attirons l’attention des candidat-e-s au concours « Sélection internationale » sur les conseils relatifs au projet qui sont mentionnés ci-dessus (au titre du concours « Normaliens étudiant-e-s ») ainsi que sur les exemples de projets de recherche de dossiers ayant été retenus dans le cadre du concours « Sélection internationale » (en pièces-jointes).